L'imprimerie Messercheim

Historique

L'imprimerie Messercheim à Altdorf, est une entreprise familiale. Fondée par Erich Messercheim en 2422, elle n'occupait à cette époque qu'un modeste atelier dans les vieux quartier d'Altdorf. Puis, devenant un fournisseur régulier de l'université d'Altdorf, alors en pleine croissance, la petite imprimerie gagna en envergure. Enfin, un descendant de Erich, Franz Messercheim, ouvrit une librairie dans le quartier universitaire.

But et fonctionnement

L'imprimerie est situé à la périphérie du quartier du port, juste derrière les tanneries qui longent le Talabec. Abrité dans un vieil entrepôt, elle sert d'atelier, tandis que le grenier a été réaménagé en archives pour la page d’Altdorf. L'imprimerie est ouverte de 6 heures du matin, jusqu'au coucher du soleil (7 heures au plus tard en été). Douze personnes y travaillent : un contremaître, dix apprentis et un clerc. Les apprentis manœuvrent les trois presses et encre les plaques, tandis que le contremaître prépare les plaques d'impression avec les lettres moulées en plomb ou en bois. Le clerc quant à lui s’occupe d’archiver et de préparer les articles qui figureront dans la prochaine édition de la Page d’Altdorf.

C'est le contremaître qui ouvre les locaux : il va d'abord chercher les clefs chez Frank, puis va ouvrir l'imprimerie, à la fin de la journée, il ferme les locaux puis va porter le clef à Frank.

La presse est en fonte, avec un support pour les plaques et un rouleau commandé par levier qui rabat le papier sur la plaque encrée.

L'imprimerie travaille essentiellement sur l'impression de livres. Ces impressions sont destinés à des professeurs : il s'agit généralement de diffuser des livres écrits par ces professeurs. Les publications officielles, les affiches pour des événements, des avis de recherche, des édits de l’Empereur, etc, sont réalisés par une imprimerie d’état situé non loin.

Depuis peu, Franz et quelques amis érudits ont décidé de publier une gazette, la Page d’Altdorf. Dans un premier temps, la gazette était d'inspiration philosophique, littéraire ou scientifique : il s'agissait de diffuser de courts poémes, des idées dans le cadre de l'université. Puis, peu à peu, le journal s'est diversifié, il couvre maintenant l'actualité, commente la politique et les décisions prises par les fonctionnaires de l'Empire. Bien entendu, tout cela ne se fait pas sans heurts, les actes ou les décisions de certaines personnes sont dénoncés, ce qui a entraîné l'arrêt de la publication de la gazette. Cependant, l'université pèse de tous son poids auprès des autorités, et parfois auprès de l'empereur pour empêcher les abus de pouvoir. Les rédacteurs sont tous des intellectuels et non des révolutionnaires : ils veulent promouvoir le savoir et la vérité, et non pas changer le gouvernements. Aussi, leurs articles sont plus orientés sur les absurdités de certains décrets, ou sur les abus de certains nobles ou fonctionnaires impériaux. Les articles sont soumis à Franz qui les envoie ensuite à l’imprimerie par un coursier. La Page d’Altdorf est un hebdomadaire qui sort le backertag.

Un des apprentis est un contestataire. Il a effectué un double des clefs et parfois pendant la nuit, il publie avec quelques amis des pamphlets contre le pouvoir. Ce qui évidemment n'arrange pas les choses. Depuis quelques temps, les autorités se doutent de quelque chose et il est certain qu'elles inculperont tout le monde : certaines personnalités ont donné des ordres pour que disparaisse cette feuille de choux.

La librairie est situé prés de l'université. C’est une maison de brique rouge étayé par de solides poutres en chénes. Franz habite au-dessus de son échoppe, à l'intérieur de laquelle on peut trouver toutes sortes de livres. Si vous cherchez un livre, il y a de fortes chances pour que vous le trouviez ici. Franz a de très bon amis parmi les étudiants et les professeurs, il connaît même des magiciens de la guilde. La librairie de Franz, la Page Blanche, est surtout spécialisée dans la vente de livre aux pages blanches, qui servent de grimoire, livret de notations à ses clients. Grâce à son imprimerie il diffuse aussi les livres qu'on lui propose, pour la majeure partie des écrits de maîtres de l’université. Enfin, il achète de nombreux ouvrages : il possède de nombreux livres tiléen, estaliens et bretonniens, certains provenant même d'Arabie et de Cathay. Il est même possible qu'il possède des grimoires magiques sans le savoir, mais gageons que ses amis magiciens le savent déjà.

Il n'est pas rare de trouver Franz et ses amis en train de bavarder dans l'arrière boutique en buvant un verre de bourbon bretonnien. Franz s'occupe seul de sa librairie, il rend de temps en temps visite à l'imprimerie, il s'agit le plus souvent de porter une commande.

Franz achète et vend des livres, on peut aussi lui demander d'imprimer, mais s'il ne s'agit pas d'un livre il vous dira de vous adresser directement à l'imprimerie. Il peut aussi aider des lettrés dans leurs recherches, Franz est très érudit, et à une mémoire fabuleuse, quoiqu'on lui demande il répondra généralement : "il me semble avoir déjà vu quelque chose à ce sujet, Voyons voir..." et aussitôt il fouille dans ses livres, pour bientôt exhiber fièrement sa trouvaille.

Petites idées d'aventure

Les aventuriers sont chargés de retrouver l'auteur de pamphlets contre l'Empereur. Il leur faudra infiltrer les milieux étudiants, afin de retrouver le coupable. Il s'agit d'un étudiant en littérature qui fustige le pouvoir à travers ses poèmes. Il se moque de nobles, de hauts fonctionnaires et de riches bourgeois. Ses poèmes sont publiés grâce à la complicité de Peter Steiner, qui est apprentis à l'imprimerie de Franz Messercheim. Pendant la nuit, il imprime les proses qu'ils distribuent ensuite aux étudiants. Mais qui pourraient avoir engagé les aventuriers : un riche bourgeois cocu, un haut fonctionnaire cupide, un nobles pervertis ? Ils pourraient même engager les aventuriers pour qu'il arrive un accident une nuit à l'imprimerie... Les aventuriers peuvent très bien s'allier avec les étudiants pour faire chanter ou dénoncer à travers quelques pamphlets leur commanditaire. Tout cela, peut tourner au vaudeville à la Moliére, si le méchant est suffisamment bête.

Alors que les aventuriers s'aventurent dans la librairie La Page Blanche, il croise un individu au teint bistre qui sort de la dite boutique emportant un imposant ouvrage. A l'intérieur personne ne répond, et derrière un rayonnage, ils pourront trouver Franz sans connaissance. Il leur expliquera qu'un voyageur arabe étonné par la réputation de sa boutique, était venu lui rendre visite dans l'intention de trouver un livre rare écrit par un contemporain : le Necronomicon! Son visiteur l'a ensuite assommé et s'est enfui avec le livre. Ce dernier est bien entendu maudit, et son possesseur est un démoniste de la pire espèce (démoniste niveau 2, allergie, point de folie). Le livre contient un sortilège permettant d'ouvrir un portail chaotique (voir sort p 166), grâce à un rituel compliqué (conjonction planétaire, sacrifice multiple...) ce sort est accessible à tous les nécromants, même à ceux de niveau 1. Bien entendu, la mission des personnages sera d'arrêter ce rituel avant la fin fatidique. Multipliez les indices : enlèvements, prédicateur annonçant la fin du monde, et puis, un arabe à Altdorf ça doit pas être difficile à retrouver ?

Encre et papier

Les imprimeurs préfèrent le papier au parchemin, car les qualités absorbantes du premier conviennent mieux à l’application de l’encre par la presse. Le meilleur papier vient de la grande forêt du Reikland, de Kemperbad. Mais il existe une petite papeterie près d’Altdorf, en amont du Tabalec. C’est là que Franz se procure son papier. L’encre utilisé pour les parchemins est trop acide (pour mieux attaquer la surface), on utilise donc une encre à séchage rapide à base d’huile ou de vernis. La meilleure vient de Tilée et Franz en importe à grands prix.

Les livres

Il existe une norme pour les feuilles de papier : elles font toutes environ 100cm sur 60cm. Les feuilles sont imprimés, puis pliés et enfin liés entre elles. Les pages peuvent être protégés par des couvertures de cuir ou de bois. On peut aussi mettre une reliure qui, reliant les deux couvertures, cachent les ligatures des pages. Si vous êtes perfectionniste, un fermoir d’acier peut protéger vos écrits et les titres peuvent être dorés à l’or fin sur la tranche et, ou la couverture.

La taille du livre dépend du nombre de pliure: les plus grand sont les in-folio (on plie la feuille une fois, soit 50*60) puis viennent les in-quarto (deux pliures, soit 50*30), les in-octavo (trois pliure, soit 25*30). Il existe aussi des in-seize et in-trente deux ainsi que des formats intermédiaire comme le demi-quarto.

Les librams réalisés à partir de parchemins enluminés sont eux en voie de disparition seul quelques moines copistes subsistent dans des monastères reculés. Certaines abbayes renommés pour leur bibliothèque ont commencé à s’équiper de presse.

Police et présentations

Il existe plusieurs types de police. La moins utilisé est la gothique, écriture alambiquée qui forme généralement le titre et les lettrines. Les plus utilisées sont les minuscules cursives de style tiléen. Il existe des minuscules gothiques, difficile à déchiffrer. Elles ne sont plus usité que dans l’Empire et pour les archives officielles ou les écrits théologiques. Ces caractères sont taillés dans des blocs de bois et plus couramment fondus dans des blocs de plombs.

Dans un livre, il n’existe généralement pas d’index, de sommaire... si vous cherchez une information vous avez deux possibilité: lire l’ouvrage en entier ou vous adressez à quelqu’un qui l’a déjà lu (en espérant qu’il n’a pas de trou de mémoire), d’où la réputation des érudits...

Il existe peu d’illustrations, car ces dernières demandent la gravure d’une planche spéciale.

Les prix

Les prix d'impressions sont 1 pistole par ligne pour 1 exemplaire. Plus le nombre d’exemplaires est grand, plus le prix diminue, le minimum reste cependant de 2 pistoles par feuille pour 100 exemplaires (soit deux cents pistoles).

Bien entendu, il s’agit d’un papier ordinaire avec des polices existants déjà. Si vous désirez des polices spéciales, il faut créer les polices, ce qui revient à environ 20 couronnes auprès d’un ouvrier spécialisé.

Editer un livre dépend du nombre de page et du nombre d’exemplaire. Une petite base: 1 page coûte 320 pistoles sans illustrations , et est imprimée recto-verso. Elle formera deux pages d’in-folio, 4 de in-quarto et 8 d’in-octavo. Cet in-octavo aura une vingtaine de lignes par page. ce qui donne pour une page 320 lignes soit à 1 pistole la ligne: 320 pistoles.