Leur seule vue aurait suffit à glacer le sang de n'importe quel guerrier. Il y avait là un ogre, vêtu de la célèbre tenue des mercenaires de Kislev aux couleurs flamboyantes, et bien que ses 2.50m était imposant, il était encore jeune. Il marchait d'un pas pesant et lourd, semblant ne pas remarquer le poids de l'énorme claymore qu'il portait à travers le dos. A coté de lui, chevauchait sur un sanglier de guerre imposant, un nain, enfoncé dans une de ces armures runiques dont ses frères avaient le secret. Sur le coté d'une selle, battant le flanc de la monture, on pouvait remarquer un tromblon et un hache de guerre...
La journée était belle en cette matinée d'été, la route pavée enfonçait ses méandres toujours plus profondément dans la vieille forêt du Middenland. De temps en temps une raie de lumière parvenait à franchir l'épaisse voûte du feuillage, et dissipait pour un temps le doux crépuscule du sous-bois.
L'ogre se permit un grognement indistinct.
-"Essaye seulement de toucher à Ralphie, et je te truffe de plombs..."répliqua le nain d'une voix hargneuse.
-"Groumph." se contenta de répondre l'ogre.
-"Je sais que tu n'as pas manger depuis une heure, mais ce n'est pas une raison pour dévorer ma monture !"
L'ogre poussa un de ces nombreux jurons nordiques, et le nain soupira...
Le soleil avait depuis longtemps passé le zénith de sa course et la journée touchait à sa fin. Les deux mercenaires avait fait une longue route, quittant l'auberge relais de bonne heure, ils avaient parcouru de nombreuses lieux, se rapprochant lentement mais sûrement de leur but: la ville de Middenheim. Et à part la diligence de la compagnie du loup blanc, nul être humain n'avaient croisé leur route.
Soudain, au détours du chemin, ils tombèrent nez à nez avec une bande de gobelins en train de fouiller les cadavres de deux humains. Ces créatures grotesques d'à peine un mètre de haut, fixèrent de leurs petits yeux jaunes les deux silhouettes venant d'émerger du virage... Un de ces ridicules humanoïdes, peut-être le chef, risqua un petit cri guttural, qui aurait put passer pour un ordre. Mais avant qu'un seul gobelin ne soit revenu de sa surprise, l'ogre franchit en deux pas les quelques mètres le séparant de sa première victime en dégainant son épée. Celle-ci s'abattit dans un sifflement démoniaque sur le corps malingre de la créature, l'ouvrant en deux de l'épaule au bassin, ses intestins se déversant sur la route. Dans le même temps, le nain éperonnait sa monture, la lançant contre le groupe de gobelins apeurés. Il dégaina sa hache ornée de runes étincelantes. Au premier passage, les défenses du sanglier ouvrirent le bas-ventre d'un gobelin, le projetant dans un buisson. La hache tournoya un instant avant de s'abattre sur une tête, se relevant en un arc écarlate, mélange de sang et de cervelle. Le petit chef écumant de rage, lança des ordres d'une voix stridente tout en reculant vers le couvert de la forêt. Les gobelins se regroupèrent en vue d'une contre-attaque.
L'ogre poussa un formidable cri de guerre, et d'un revers de son épée, il décapita un gobelin dont la tête se perdit dans la frondaisons des arbres. S'avançant d'un pas rapide vers le chef, il lui lança un violent coup de pied qui envoya le corps démembré du gobelin contre un arbre. Pendant ce temps, le nain avait fait volte-face et arrêtant sa monture, il dégaina son tromblon et tira vers le groupe compact des gobelins. Cinq corps s'effondrèrent, répandant leur sang sur le pavé. Dans un cri de désespoir, les gobelins tentèrent une dernière manœuvre de fuite, mais il était trop tard, l'ogre était déjà sur eux, il tailladait les corps des malheureux en une danse macabre. N'épargnant personne, l'épée tranchait et tailladait les vaincus. Les quelques gobelins parvenant à s'échapper du massacre, furent pour suivis par un ouragans de haine, hurlant les cris de guerre ancestraux. Le nain éventrait d'un revers de hache les fuyards, son sanglier se contentant de piétiner et de déchirer le corps des blessés qui n'avait plus la force de se relever.
Le combat avait à peine durer une minute, les corps d'une vingtaine de créatures jonchaient la route, le sang coulant à flot de leurs blessures. Le nain descendit de sa monture, et entreprit de fouiller les cadavres, l'ogre arracha négligemment le bras d'une créature et commença son quatrième repas de la journée...
-"Aucun intérêt !" laissa échapper le nain dans un soupir : "une bande de gobelin et deux humains, probablement des voyageurs imprudents. Le mieux est d'avertir les gardes ruraux."
L'ogre acquiesça d'un borborygme, arracha un bras à un gobelin puis ils reprirent leur route.
Après quelques heures de marches, ils arrivèrent à l'une de ces auberges-relais qui parsèment les routes de l'Empire. Le relais était composé d'une enceinte comprenant des écuries, une auberge, et une garnison de gardes ruraux. La route était barrée d'un péage. Derrière, elle se séparait en deux, l'un des chemins menant vers le relais. Le regard étonné des gardes en disait long sur ce qu'ils pensaient de ces deux étrangers. Après avoir acquitté la taxe d'usage pour le péage et ayant fait le compte-rendu de leur aventure, les deux compères se dirigèrent d'un pas assuré vers l'auberge. Elle se composait d'un long bâtiment de deux étages, son architecture rappelait les maisons à colombages, où se mêle entrecroisement de poutres et mur de pierres. Au premier étage, courant le long du bâtiment, un balcon desservait les différentes chambres. Les fenêtres du bâtiment était constitué d'une mosaïque de verres colorés, sous lesquelles se trouvait des pots de fleurs. A première vue le rez-de-chaussée paraissait très bas de plafond, même pour un nain. Ils furent accueilli par un halfeling, ses yeux trahissait une certaine appréhension, fort explicable par la seule présence de l'ogre.
-"Bonjour messeigneurs, je me nomme Ulmer Bagend, et vous souhaite bienvenue dans mon modeste établissement. En quoi puis vous être utile ?"
-"Bonjour. Je me nomme Drumin Aegenfield." répliqua le nain, "et, voici Grom Stümper, mon compagnon de voyage." en désignant l'ogre. "Et nous désirons manger et dormir."
Grom approuva d'un grognement. Maître Ulmer tout en s'essuyant les mains dans son tablier, leurs montra le chemin.
"Et bien, suivez moi mes seigneurs" et appelant un jeune halfeling : "Tibo occupe toi de la monture de ces seigneurs !!"
Drumin et Grom suivirent maître Ulmer. Celui-ci se dirigea vers l'auberge, puis dévala une volée de marche pour arriver sur le pas d'une porte, au-dessus de laquelle se balançait une flamboyante enseigne : "Au Hobbit Farceur".
La salle principale de l'auberge était vaste, bien éclairée et bien chauffée. Bref, tout le confort dont l'on peut s'attendre de la part d'un halfeling. La salle était meublée de diverses tables et chaises, ainsi que de plusieurs fauteuils confortables, prés de l'âtre d'une cheminée. Suivant le petit homme blond qui les précédaient, ils se dirigèrent d'un commun accord vers le bar. Détail amusant, le plancher du bar était surélevé du coté de l'aubergiste afin qu'il fut à la même hauteur que ses clients.
Drumin regarda le halfeling paniqué d'un regard sceptique, aussitôt celui-ci retrouva son calme, et enchaîna :
Drumin déglutit péniblement une gorgée de sa bière, et acquiesça d'un mouvement de tête, puis il alla s'attabler à une table en compagnie de l'ogre qui dévorait allègrement un poulet.
"Cet aubergiste est probablement fou" pensa t-il.
Pendant le repas, des voyageurs arrivèrent : la diligence était arrivée. Deux hommes bourrus, certainement les cochers de la diligence, s'installèrent à une table, puis passèrent le reste de la soirée à s'enivrer. Les voyageurs n'avaient rien de bien remarquable : il y avait là le sempiternel dandy, qui gagnait sa vie comme joueur professionnel, un homme âgé arborant la mine d'un vieux professeur, et une jeune femme à la beauté provocante, richement vêtue, accompagné d'un spadassin. Elle monta directement dans sa chambre, où maître Ulmer alla personnellement lui servir son repas.
-"Probablement une riche héritière et son garde du corps." se dit Drumin.
La soirée passa sans incident notable, lorsque la porte sortit de ses gong :trois mutants pénétrèrent dans l'auberge, moitié humains, moitié animaux...Tous trois était visiblement corrompus par le chaos, chacun exhibant ses difformités comme autant de trophées : des pattes de boucs, une pince de crabe à la place d'un bras, des yeux pédonculés, une étranges fourrure luisante, des écailles au niveau du cou, tel était leur malédiction : tous différents mais unis à travers leurs corruptions.
Grom et Drumin se saisirent tous deux de leurs armes. Au même instant un cri provenant de l'étage supérieur attira leur attention. L'Ogre bondit sur les trois mutants. Leurs armes étaient barbelées et hérissées de pointes, étudiées pour faire souffrir plutôt que pour combattre. Mais aucune ne semblait à même de percer l'épiderme de l'ogre. Ce dernier, malgré sa masse, fit preuve d'un étonnante rapidité qui surprit ses adversaires. L'un des mutants fut projeté en arrière, la poitrine défoncée, le sang coulant de sa bouche. Un autre eut la tête éventrée, déversant un mélange de cervelle, de sang et de bave. La colonne vertébrale du dernier émit un craquement lugubre, lorsque la hache du nain s'abattit sur son dos.
Les deux héros se précipitèrent dehors, laissant les cadavres émettre un dernier soubresaut, tel des marionnettes désarticulées. Dans la cour, la garnison des gardes ruraux brûlait, on pouvait distinguer le corps de quelques uns des gardes à terre. Des mutants pillaient l'écurie, pendant que deux des leurs emmenaient une frêle silhouette vers la sortie. Et se découpant devant les flammes de l'incendie, un champion du chaos observait la scène. Sa carrure imposante, ainsi que sa taille ne pouvait laisser indifférent. Mais ce que l'on remarquait d'abord c'était ses bras : deux bras musculeux, tombant jusqu'au sol, puissamment musclé, recouvert d'écailles d'un vert maladif. Ces bras semblaient le soutenir. C'est alors que Drumin se rendit compte que le mutant était unijambiste, se servant de son bras droit comme d'une béquille. Il les regarda de son œil unique puis aboya un ordre bref, en saisissant son épée large de sa main libre. Il n'eut pas le temps d'en dire d'avantage, déjà Grom fondait sur lui. Sa lame sifflait tandis qu'il la faisait tournoyer au dessus de sa tête.
C'est alors que, surgissant de sous la tunique, plus exactement du bas-ventre, un tentacule se détendit, frappant au visage l'ogre déchaîné. Le monstrueux cyclope émit un petit rire sardonique, et leva son épée. Grom, fou de rage, para le coup. Puis dans un rugissement terrible, son épée s'abattit et trancha le bras qui tenait l'épée au niveau du coude. Le cyclope n'avait même pas émit un cri. Il regardait stupidement son bras amputé. Puis sautillant en arrière d'une façon grotesque, il tenta d'attraper un pistolet à silex accroché à sa ceinture avec son tentacule. Grom trancha alors le bras gauche à l'apparence reptilienne. Maintenant à cloche pied, le mutant essayait désespérément de corrigée sa visée pendant ses sautillements. Alors que Grom s'approchait pour le coup mortel, il tira. La détonation résonna dans la nuit... La balle ne laissa qu'une balafre sur la joue de l'ogre. Sa large lame s'abattit sur l'infortuné, l'éventrant de la gorge au plexus. Dans la cour, Drumin était en train de massacrer les mutants, tranchant les membres, déchirant les chairs, des corps mordaient la poussière, leur sang imbibant la terre battue de la cour.
Soyons bref, aucun ne put tenir tête au nain et en moins d'une minute, tous étaient morts.
Surgissant de l'auberge, maître Ulmer arriva en hurlant, et en faisant tournoyer un gigot :-"Ils ont capturés Mademoiselle Ingrid ! Vite! il faut faire quelque chose!
Drumin et Grom se jetèrent un coup d'œil, et d'un commun accord décidèrent d'aller délivrer la jeune fille. Maître Ulmer tenta de soulever quelques protestations :
Le halfeling retrouva alors tout son calme :
Grom se pencha au-dessus de maître Ulmer et lui susurra d'une voix rauque:
Et les deux compagnons s'enfoncèrent dans la forêt, derrière eux ils entendirent maître Ulmer :
"Combien ça peut valoir un sanglier ?"
Les traces était nettes et menaient tout droit vers la forêt, ils s'enfoncèrent dans le sous bois. Tout semblait différent : les arbres paraissaient vivants. Les ombres se mouvaient lentement ou s'élevaient menaçantes. La forêt semblait hostile, prête à écraser les intrus : cette atmosphère angoissante était intenable.
Puis ils aperçurent une lumière. Tout d'abord tremblotante, sa luminosité s'accrut peu à peu comme ils se dirigeaient vers elle. Ils arrivèrent au bord d'une clairière. Cachés par des buissons, ils ne purent détacher leurs yeux de la scène qu'ils découvraient. La clairière était couverte de dolmens si anciens que la pierre semblait refléter les scènes d'un immémoriale passé. Au centre de la clairière se dressait un gigantesque feu de bois, dont les flammes semblait vouloir embraser le ciel étoilé. Tout autours du feu se déhanchaient des hommes bêtes du chaos, leur face immonde révélant un faciès inhumain déformé par le rictus d'une joie démoniaque. Tous présentaient des difformités chaotiques : aspect animal pour l'un, membres supplémentaires pour d'autres, tentacules luisantes, peau écailleuse ou en lambeau... Les mutants formaient une sarabande grotesque entourant le feu, des rires démoniaques retentissant dans la nuit. Légèrement en retrait, se trouvait une pierre basse, un vieil autel présentant encore le sang séché des multiples victimes sacrifiées en des rituels impies. Sur cet autel, reposait la jeune femme, pieds et poings liés. Derrière l'autel, officiait un homme de grande taille, aux cheveux bruns, et au regard fou. Il n'était vêtus en tout et pour tout d'un unique pagne, et il brandissait dans ces mains un poignard dont la lame jetait des éclairs. Il psalmodia une formule indicible, puis égorgea sa victime. Le couteau se releva en un arc écarlate, aspergeant de sang les mutants les plus proches. Les cris redoublèrent alors et les mutants reprirent leur danse grotesque, avec encore plus de frénésie. Le prêtre s'écroula dans un cri, sa chair semblait se calcinait, sa peau se tendait, des excroissances se multipliaient sur son corps... Sa mâchoire prognathe se hérissait de crocs. Son corps se couvrait d'une fourrure de jais. Les déformations et les excroissances se multipliaient. Puis des boules de fourrures et de chair se séparèrent du corps du nécromant. Elles grossissaient rapidement, jusqu'à prendre la forme de créatures démoniaques. La forme qui jadis avait été un humain se releva. Son regard reflétait une intelligence inhumaine. Autours de lui, ses effroyables rejetons aux crocs acérés, piaillaient d'impatience, comme réclamant une indicible nourriture.
La folle sarabande des mutants était alors à son paroxysme. Ces derniers avaient poussés d'immondes cris de joie, lorsque le sorcier s'était relevé. Maintenant, ils semblaient attendre un ordre, qui leur fut donné lorsque la créature désigna une direction de son bras inhumain.
Drumin eut un haut le corps, puis déglutit péniblement : "il va falloir y aller..."dit-il. L'ogre acquiesça d'un grognement.
Ils bondirent tout deux dans la clairière en poussant des cris de guerre et chargèrent le groupe de mutant. La surprise fut total. Grom d'un coup de coude repoussa un mutant dans le feu, celui-ci émit un cri strident lorsque sa fourrure prit feu, le carbonisant en un instant. Drumin sûre de lui, bondit sur trois créatures. D'un coup de hache, il éventra la première avant qu'elle eut pu esquisser un geste. Il para un coup et décapita un autre mutant. Le dernier tenta de lui donner un coup d'épée sans autre résultat d'une éraflure sur la cuirasse du nain. Ce dernier relevant sa hache fendit le torse de son adversaire, répandant un flot de sang. Déjà Grom fonçait sur le sorcier. Celui-ci donna un ordre bref et la dizaine de créatures démoniaques qui l'accompagnaient, bondirent sur l'ogre. Alors qu'il se débattait férocement, il aperçut Drumin adossé à une pierre entonna un chant nain, brisant les genoux d'un de ses adversaire. Le nain, déchaîné, sauta sur le coté. Et d'un violent coup de hache dans le dos, il projeta un autre mutant contre un dolmen. Se faufilant rapidement entre les grandes pierres levées, il surgissait à l'improviste, tailladant de sa hache les mutants surpris puis s'éloignait de nouveau pour semer la terreur dans une autre partie de la clairière. Pendant ce temps, les créatures simiesques à l'apparence démoniaques tentaient de venir à bout de la formidable masse de l'ogre. L'une d'elles se jeta sur son dos le griffant et le mordant. Grom ulcéré saisit la créature d'une main puis avec une force incroyable la jeta contre un dolmen tout proche. Celui-ci se tacha de son sang maudit. La lame du géant se leva dans les airs, hurlant un chant de mort, puis s'abattit, tranchant en deux le corps difforme d'un de ces démons. La créature démoniaque qui autrefois avait été humaine, suivait le combat d'un œil diabolique. Lorsque l'ogre décapita un autre de ces petits chéris, elle entreprit de réciter une invocation indicible. Ses bras se mouvaient selon un rituel impie oublié depuis des éternités, semblant communier avec des puissances infernales. Le sorcier brassait l'air autours de lui d'un œil vide et terne. Dans la clairière, régnait la terreur et la peur. Les quelques mutants encore vivants s'étaient regroupés autours du feu, espérant ainsi voir venir l'ombre terrifiante du nain, apportant avec elle mort et destruction. Mais Drumin à l'instant même se glissait d'ombres en ombres, afin de se rapprocher de la créature infâme. Cette dernière était sur le point de finir son incantation. Grom, à quelques mètres à peine, éventrait d'un coup d'épée le torse d'un de ses adversaire. Au moment où il envoya la tête d'un autre dans les airs, le sorcier tendit le bras vers l'ogre, prononçant une dernière syllabe d'une voix rauque. A ce moment, une boule d'énergie lumineuse surgit de la paume du nécromant, fila vers son adversaire, explosant en un éclair d'énergie au niveau de sa poitrine.
Drumin se précipita en hurlant sur le nécromant, faisant tournoyer sa hache, il l'abattit violemment sur sa jambe brisant net le fémur. Le sorcier recula en boitillant devant tant de rage. Lorsqu'il entendit un sourd grognement derrière lui, ses yeux roulaient de panique dans ses orbites.
Emergeant d'un nuage de fumée, Grom avançait pesamment vers le monstre informe. Un léger rictus découvrant ses crocs. Le nécromant le regarda un instant les yeux exorbités. "C'est pas ton jour de chance, démon..." dit calmement Drumin. L'ogre et le nain bondirent sur le sorcier, tranchant, éventrant, faisant couler le sang...
Quelques secondes plus tard, ils regardaient tout deux la masse de chair informe, qui autrefois avait été un humain, puis un démon. La terre buvait son sang et le soleil blanchirait ses os.
Epilogue
Les quelques mutants survivants avaient fuis au plus profond de la forêt. Nos deux compères décidèrent de retourner à l'auberge. Ils y arrivèrent avec les premiers rayons du soleil, une partie de l'auberge-relais était en cendre. Les poutres calcinés se dressant à la place des bâtiments incendiés. L'auberge, elle, n'avait subit que peu de dommage. Lorsqu'ils entrèrent dans la cour, maître Ulmer vint à leur rencontre
"Quels soucis vous nous avez causés, messeigneurs ! Tout le monde vous croyez bel et bien mort, au fin fond de la forêt, vos carcasses servant de festin à une horde de mutants. Et nous, nous pauvres petits gens, qui avons à peine eut le temps de vous remercier, pour votre courage. Mais, je vois que la jeune femme n'est pas avec vous ? Que Sigmar, veille sur elle ! Mais que..."
Un scénario?
Vous l'avez peut-être remarqué, les deux héros de cette histoire ont une tête de PJs.
Il est donc tout à fait possible d'en faire un court scénario pour Warhammer.
On distingue trois parties :
L'arrivée à l'auberge relais., avec comme opposants une groupe de gobelins (comme amuse-gueules).
Puis la nuit à l'auberge relais, avec l'attaque par un groupe de mutants. La plats de résistance étant composés d'un champion du chaos.
Et enfin, le pistage dans la forêt et l'arrivée dans la clairière. Quelques mutants, et cerise sur le gâteau, un sorcier démoniste et quelques rejetons démoniaques.
En ce qui concerne tous ces adversaires, il vous suffit de vous reporter au livre de règles.
Pour le sorcier démoniste, voici un petit sort amusant expliquant son horrible transformation :
Rejetons de Tzeench (ou La véritable forme du changement !?!)
Niveau de sort : 3
Points de magie : 5 + un nombre de point égal aux points de blessure du sorcier.
Portée : le sorcier
Durée : jusqu'au lever du soleil
Composants : sacrifice humain
Par un sacrifice humain, le sorcier acquiert une forme démoniaque et plusieurs rejetons qu'il peut commander (voir la nouvelle). Ce sort ne peut-être lancer que de nuit. De jour, il échoue automatiquement.
Une fois l'incantation réussit, le sorcier est considéré comme immobile durant un nombre de round égal à ses points de blessures (avant ajustement). C'est durant cette période que naissent les rejetons.
En ce qui concerne la technique : L'endurance, la force et les blessures du sorcier doublent. Sa sociabilité tombe à 0% (on s'en serait douté…).
Le nombre de rejetons de Tzennch est égal au nombre de blessures du sorcier.
Les rejetons quant à eux ont les caractéristiques suivantes :
M |
CC |
CT |
F |
E |
B |
I |
A |
Dex |
Cd |
Int |
Cl |
FM |
Soc |
5 |
40 |
40 |
4 |
4 |
6 |
50 |
1 |
40 |
10 |
10 |
50 |
50 |
00 |